Les filles (Samedi 3 août 2013)
Ca y est, c'est fait ! On en parlait depuis des mois...
Après un réveil matinal à 4h30, nous voilà 5 à prendre le départ des fameux 34 kms de la randonée du Canigou. L'ambiance au départ est chaleureuse. Dès les premiers kms ça monte... Ca monte même très dur ! Nous découvrons un panorama magnifique et varié.
Très vite nous nous séparons en 2 : 3 devant et 2 derrière. Mais avant la Cabane d'Arago, c'est le drame ! Un orage !!! Non mais vous imaginez un orage en montagne à 2 000 mètres ? Du coup, il y en a 2 qui se perdent (j'tavais bien dit D. qu'il fallait tourner à droite !!!), 3 qui redescendent, sur ordre de l'organisation, bref c'est la débandade ! Mais l'orage est de courte durée : les 2 perdues retrouvent leur chemin et les 3 autres remontent !
Nous passons donc la fameuse cheminée (faille d'une centaine de mètres dans la montagne où l'on doit escalader à mains nues) toutes les 5 (un grand moment où le mental doit prendre le dessus...) et savourons ensemble le plaisir d'embrasser la fameuse croix du Canigou si chère aux Catalans... Et à nous aussi finalement !
Nous entamons la descente par le versant nord et faisons une pause bien méritée au refuge des Cortalets où nous attend un pique-nique.
Revigorées nous terminons notre périple avec au compteur 37 kms ! Merci dame météo... Pour nous c'est terminé, demain c'est au tour des garçons...
Petit clin d'oeil aux bénévoles du Club Alpin Français qui organisaient cet événement et qui ont eu à chaque "check point" un mot sympa, un encouragement ou... une pêche !
- La VIDEO de la rando féminine:
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Les garçons (Dimanche 4 août 2013)
Après quelques semaines de préparation pour certains, et quelques jours pour d'autres (ils le paieront d'ailleurs...), nous voilà donc 7 du club à nous aligner sur la ligne de départ à Vernet les bains, après un réveil très matinal. Les filles ont joué les éclaireurs la veille en parcourant les 34 km (voir 37 !) en randonnée, en 12 heures: d'après elle, ça monte, puis ça descend...
Dès les premiers mètres, Philippe Br. nous quitte pour faire cavalier seul jusqu'au bout. Ça bouchonne un peu au départ: 800 concurrents à partir, ça fait du monde !!
Les 5 premiers kilomètres, pour atteindre le col de Jou, donnent le ton: 500 m de dénivelés pour 5 km en 50 mn de course (et de marche !!). Le soleil brille, et nous commençons notre ascension vers le refuge de Mariailles à 1700 d'altitude. Certains prennent le temps de prendre des photos et de profiter de l'ambiance, mais Seb préfère repartir rapidement: on ne le reverra plus... Nous voilà donc à 5 (Phil Ber., Ludo, Yannick, JP, Reg) à rester groupé.
La suite du parcours nous permet d'admirer de magnifiques panoramas vers la vallée, de traverser des rivières... La montée se fait moins difficile, et certaines parties sont parfois presque roulantes...
Malgré tout, le rythme n'est pas très rapide, et doubler est difficile.
Au bout de 2h40 de course, nous voilà arrivés au refuge d'Arago à 2200 mètres, pour un ultime ravitaillement avant le sommet. Le spectacle est magnifique dans la montée. Certains commencent à avoir des crampes, et la montée est de plus en plus vertigineuse. La cheminée est en vue: ça grimpe, dis donc !!! On ne nous avait donc pas menti !!! Ça bouchonne encore, mais on profite du paysage. La cheminée se monte avec les pieds ET les mains, pour enfin découvrir la croix catalane en haut du pic du Canigou. A 2786 m, la vue est splendide: d'un côté la mer au loin, et de l'autre la chaîne pyrénéenne. L'espace n'est pas grand en haut, et beaucoup de monde s'y attarde... On a donc mis 3h50, pour les 18,5 km qui nous séparent du départ, et quelques 2000 mètres de d+.
On prend notre temps en haut, pour attaquer ensuite la descente. Le mot "attaquer" n'est pas trop fort...
La descente vers le pic de Joffre est rapide, mais dangereuse dans des chemins d'éboulis. On commence à doubler pas mal de personnes, tout en restant prudent: tomber ici serait fatal !!!
Le parcours chemine vers le refuge des Cortalets: on retrouve la forêt et donc la fraîcheur.
Il nous reste alors 12 kilomètres à parcourir. Le rythme s'accélère avec des chemins plus faciles, mais les jambes commencent à tirer, et certains pieds à saigner.
Au dernier ravitaillement, la douleur se lit sur certains visages... Le trail, c'est pas la route !!!! Encore un effort, et revoilà le goudron pour le dernier kilomètre: Phil se sent alors pousser des ailes, et accélère...!
Quel bonheur d'arriver, avec les spectateurs tout le long de la fin du parcours... On franchit donc la ligne juste avant les 6 heures...
Phil Br. a eu le temps de se changer pour nous voir arriver (4h36 de course !), et Seb avait eu le temps de récupérer puisqu'il est arrivé 25 mn avant le groupe.
Au final, une belle aventure, une bonne ambiance, de superbes paysages, quelques douleurs (surtout après, à la récupération) et un sentiment: le Canigou, ça se mérite !!!